C’est non sans ambition que le groupe industriel américain Honeywell a annoncé qu’il allait prochainement lancer l’ordinateur quantique le plus puissant au monde. Le groupe, fournisseur d’équipements aux entreprises dit avoir réalisé une avancée majeure dans ce domaine aussi mystérieux que convoité. Honeywell pourrait ainsi produire cet ordinateur dans trois mois.
L’ordinateur quantique pourrait traiter une quantité inimaginable de données, réaliser des calculs d’une complexité rare en un temps record, et beaucoup d’autres opérations qui appartiennent encore au fantastique. Grâce à cette technologie, « les spécialistes des matériaux vont découvrir de nouvelles structures moléculaires. Les entreprises de transports vont optimiser la logistique. Les institutions financières auront besoin d’applications plus rapides et plus précises. Les groupes pharmaceutiques vont accélérer les découvertes de nouveaux médicaments », promet Darius Adamczyk, le PDG du groupe.
Dans la recherche quantique, les géants de la technologie avancent masqués. Le potentiel est tel que les avancées coûtent mais valent aussi très cher. En octobre dernier, Google a testé la « suprématie quantique ». Le processeur de calcul développé aurait mis trois minutes a réaliser un calcul qu’un ordinateur classique aurait réalisé en 10 000 ans. IBM a, dans ce même temps, annoncé avoir mis au point une technologie à la puissance similaire.
Honeywell cachait aussi bien son jeu. L’américain a travaillé avec plusieurs partenaires, dont Microsoft ou encore JPMorgan. Le groupe a aussi investi dans la startup britannique Cambridge Quantum Computing et Zapata Computing qui travaillent dans les logiciels utilisant la technologie quantique.
